Publié le : 14 mai 20194 mins de lecture

Les origines

En 1781, l’auteur français Court de Gébelin fit référence au Tarot comme un livre en préservant la sagesse de l’Egypte ancienne. Il s’agit de la première proposition écrite que la sagesse occulte avait été encodé dans des cartes, en dépit du fait qu’ils avaient déjà été en usage depuis plus de 300 ans.

C’était peu de temps après que les premiers jeux de tarots divinatoires furent publiés, et qui présentaient clairement des caractéristiques de la mythologie égyptienne. Le premier jeu de 1789 fut dessiné par l’astrologue français et cartomancier Etteilla, qui a appelé ses cartes le Livre de Thot. Ces premiers dessins sont parfois appelés Etteilla I, une version de ce modèle est encore produite aujourd’hui par Grimaud sous le nom de Grand Etteilla ou Tarot Égyptien.

La fièvre égyptienne

Mais en dépit de leurs titres, ces premiers jeu « égyptiens » n’ont pas été transmis de la culture antique que leurs auteurs ont fait valoir, et ils n’ont pas encore un iconographie égyptienne convaincante.

La science de l’égyptologie était très jeune: la pierre de Rossette ne sera pas découverte avant 1799. Les tarots d’Etteilla, les premiers néanmoins intéressants, surtout parce qu’ils sont imprégnés de symbologie, telles que la Genèse et les mythes de la création des pyramides.

1863 marque le prochain tournant majeur dans le tarot égyptien: la publication d’un livre intitulé L’homme rouge des Tuileries par un auteur français qui écrivit sous le pseudonyme de Paul Christian. Cet ouvrage raconte l’histoire d’une rencontre entre Napoléon et un moine bénédictin qui possède un manuscrit occulte. Ce manuscrit décrit en détail 78 maisons symboliques ou des cartouches picturaux, correspondant au jeu du Tarot, mais en utilisant des noms égyptiens et des images issues de cette culture.

Cette période est un point culminant de l’ intérêt des européens pour toutes les choses anciennes et occultes. Eliphas Lévi fut le premier à remplacer les chevaux de sphinx, détail repris par Christian. En tout cas, beaucoup de symbolismes complexes de Christian pourraient trouver leur correspondance dans les tarots qui allaient bientôt suivre, y compris ceux de Falconnier, Papus, Wirth, et même Waite.

Le tarot égyptien moderne

Peut-être le tournant pour le modèle égyptien a été la publication de 1896 du livre « les XXII lames hermétiques du tarot divinatoire » par Falconnier. Ici, pour la première fois on pouvait voir des dessins qui ont vraiment imité l’art égyptien.

Les tarologues sont encouragés à n’utiliser que les 22 lames majeures pour une utilisation optimale, avec les instructions divinatoires fournies. Les 56 arcanes mineurs, ou cartes de costume ne faisaient pas partie de ce processus de divination, de sorte qu’ils n’ont pas été inclus dans de nombreux jeux de tarots égyptiens.

Les tarots historiques placent les cartes d’Etteilla dans la tradition du tarot égyptien. Mais ce sont les conceptions de Falconnier et Wegener, plus authentiquement égyptiennes et basées entièrement sur la théorie occulte française, qui marquera la naissance du tarot égyptien que nous connaissons aujourd’hui.